​ne sont pas (forcément) superficiels​

                             Notre coup de cœur vietnamien. Moins de touristes, plus de nature le combo gagnant. 3 jours de

                             trek dans les rizières et montagnes et 2 nuits dans la minorité Dzao. 

 

                             Bus de nuit comme d’habitude pour atteindre le village de Sapa. A l’arrivée à 6h tout est dans la brume, les heures suivantes on alterne entre éclaircies et nuages. Les montagnes se découvrant et se cachant sans arrêt. La vue depuis l’hôtel est à couper le souffle. Le soleil persiste toute l’après-midi et offre de magnifiques panoramas.

 

Notre premier jour de trek est assez facile. Beaucoup de marche dans les rizières avec un soleil printanier. Nous croisons beaucoup de femmes des différentes communautés arborant les tenues traditionnelles. Principalement des Hmong noirs et des Dzao. Mais également des buffles, des poules, des cochons…

 

Dans la maison qui nous accueille ce soir, une cérémonie est prévue pour attirer la chance sur la famille qui pour l’occasion à fait appel à une sorcière. La maison est simple mais très grande. La communauté Dzao adore prendre des bains, leur spécialités c’est les bains médicinaux aux herbes dans de grands baquets en bois. La cuisine consiste en un grand feu au sol avec une petite structure pour poser les casseroles. On nous cuisine des frites aux herbes à l’apéro, puis nous roulons nous-mêmes les nems.

 

Mais la cérémonie commence. Le chat est capturé sous un panier en osier. En effet dans leur croyance le chat représente un dieu du coup il ne doit pas entrer en présence de la sorcière. Nous allons l’entendre miauler pendant les 2 prochaines heures.La sorcière après avoir béni ( ?) chaque membre de la famille, commence à psalmodier avec un petit éventail dans les mains et un bandeau sur les yeux. La première demi-heure on est tout content d’avoir eu la chance d’assister à cette cérémonie. Deux heures plus tard on commence à sérieusement se lasser et à se demander si une fin est prévue…

 

2h30 plus tard, on fait réchauffer les nems, et on lance la cuisson des différents plats. Le rice cooker tourne à plein régime. On peut enfin tous passer à table. Et nous passons en mode école de commerce, la tradition veut que l’on partage des shots d’happy water (alcool de riz local). On n’a pas le droit de dire non quand on nous invite à trinquer et on nous invite beaucoup. Une fois que tu as bu ton verre cul sec tu dois serrer la main de tes camarades de beuveries. Heureusement la nourriture est très bonne et le riz éponge bien.

 

Deuxième jour de trek un peu plus difficile. Le temps n’est pas de notre côté et on se croirait en Bretagne. Nous traversons les rizières en marchant sur des pierres glissantes. Cédric nous propose une magnifique cascade roulade arrière même pas mal. A cause de la pluie nous déjeunons en intérieur chez le policier du village où les cochons et cannetons se baladent dans le salon. Le reste de la journée sera une longue montée dans la brume à travers les « bosquets » de bambou.

 

La deuxième « auberge » est plus rudimentaire. Toilettes au fond du jardin et cochons comme voisins. Mais encore une fois on y mange bien et les proprios sont très accueillants (happy water à gogo encore une fois et pas moyen de dire non la non plus). Un mariage est prévu le lendemain au village et toute la nuit ça joue de la musique.

 

Au réveil, bonne surprise la brume à disparue. La vue depuis la terrasse est magnifique. Nous y prenons notre petit dej fat de crêpes à la banane. La marche est plus tranquille mais monte bien quand même. Les paysages enfin dégagés sont vraiment beaux. A midi nous pique-niquons en haut de la montagne avec vue plongeante. La baguette vietnamienne qui ne paye pas de mine (un air de baguette carrefour en fin de journée) est en fait succulente et un peu briochée. Avec la traditionnelle Vache qui rit vietnamienne c’est parfait.

 

Nous rentrons sur Sapa, une bonne douche, un tour au marché et nous voilà calé dans le bus de nuit pour Hanoi. Au milieu de la nuit celui s’arrête coincé dans un énorme embouteillage au milieu de nulle part dans la montagne. On ne bouge pas ou presque pendant 2 ou 3h. Finalement on arrivera à Hanoi vers 10h avec 3h de retard.