
Les gens en maillot de bain
ne sont pas (forcément) superficiels
JAKARTA
Après une analyse en profondeur du Lonely Planet, il s’avère qu’aller à Java (et plus particulièrement
à notre premier stop là-bas – Yogyakarta -) nous prendrait 4 jours minimum par bus et bateau. Autant dire qu’après nos récentes aventures en bus, on décide de passer notre tour. Surtout que même si ça dépasse notre budget journalier, l’avion est malgré tout vraiment donné.Première étape, retour à Medan en minibus, jusqu’ici tout va bien.
Notre avion décolle vers 13h le lendemain et toujours d’après le Lonely l’aéroport est à 10min de l’hôtel en becak. Malgré tout ne perdant pas mes bonnes habitudes de stressée des voyages en avion, je prévois une bonne marge. A 10h nous voilà donc dans le hall de l’hôtel à demander où on pourrait trouver un becak. Et là c’est le drame, la réceptionniste nous regarde bizarrement. Problème de compréhension ? Non, juste que d’après elle en taxi on en a déjà pour une bonne heure alors en becak n’en parlons pas ! Bon ok le lonely n’est pas à jour, soit, elle nous appelle un taxi. On attend 10 min. Il reste donc à peine plus de 2h avant le vol dont 1h de taxi. Tout va bien on est encore large. Mais une fois dans le taxi, on n’est pas trop rassurés. Dans ce monde de brute au volant, notre chauffeur semble très lent et de fait imprudent. Ca ne loupe deux carrefours plus loin, il hésite beaucoup trop à s’engager et la voiture de derrière nous rentre dedans. Arrêt sur le bas-côté et pourparlers. On ne s’affole toujours pas mais quand le taxi nous demande à qu’elle heure est notre avion, on met et on avance d’une heure. Du coup il appelle un copain et on change de taxi. Je récapitule : on a fait 200m et il reste environ 2h pour aller à l’aéroport, tout va bien. Le nouveau chauffeur est un vrai chauffeur, il y va même si les embouteillages nous ralentissent pas mal, l’horloge tourne et nous on avance peu. Tout d’un coup il s’arrête à une station-service (« pause pipi »). A son retour il nous demande à quelle heure est l’avion, par reflexe on lui dit la même chose qu’à l’autre. Et tout d’un coup nous voilà propulsés dans le film Taxi. Alors que nous sommes coincés dans les embouteillages, il roule carrément sur la voie d’en face pour doubler. On prend peur du coup on décide de lui dire la vraie heure de notre vol, histoire d’augmenter nos chances d’y arriver entier. Malgré tout il est 11h45 et la fin de l’enregistrement à 12h20. Nous serons finalement à l’aéroport avec 15 min de marge. Et bien sur notre avion aura 2h de retard…
Partis à 10h du matin pour un vol de 2h, nous trouveront un hôtel à Jakarta à la nuit tombée. Autant vous dire que la ville ne nous enchante pas. La chambre est miteuse et le quartier pas vraiment sympathique.
L’expédition « billet de train/bus pour Yogya » n’est pas non plus une partie de plaisir. Tous les trains sont complets et nous trouvons un bus à la lointaine gare de bus. Cher vu la prestation. Le bus est très très vieux. Les siège de vielles banquettes en cuir pas inclinables ni quoi que ce soit. Après 1h de route la clim nous lâche. Arrivés dans les embouteillages sans clim et sans le filet d’air de la vitesse alors qu’il fait bien 30° malgré la nuit tombé, les passagers se rebellent. Nous voilà donc marchant sur la route, espérant que l’embouteillage se termine. Finalement le bus est arrêté sur le bas-côté et ils tentent une réparation. A notre grande surprise la clim est réparée.
On peut tenter de dormir…assis à la vertical. Mais O malheur alors que l’appel à la prière de 4h du mat retenti dans le lointain, la clim lâche à nouveau et là pas question de s’arrêter. Les jours se lève on est toujours dans le bus, 8h toujours dans le bus et le soleil est bien là, pas la clim. 10h on réalise qu’on a fait un super détour et qu’il reste au moins 100km avant l’arrivée. On est partis hier à 18h, on n’a plus de clim depuis 4h du matin et il fait très chaud.
11h on nous débarque on ne sait où pour prendre un autre bus. Délivrance de la chaleur insupportable mais on se demande si on va arriver un jour à destination. Le nouveau bus est encore plus pourri mais il a des fenêtres qu’ouvrent et les portes sont gardées grandes ouvertes, il y a de l’air ! A 13h nous arrivons à Yogya, juste l’occasion de se faire gentiment arnaquer sur le prix du taxi pour aller dans le centre.
JOGYAKARTA
Après moult péripéties il nous faut encore trouver un hôtel. En cette semaine de nouvel an cela semble compliqué. On se pose au restaurant pour se remettre des 19h de route sans clim. On trouve finalement assez facilement un hôtel mais cher. On a une piscine mais l’eau chaude étant solaire et la pluie et les nuages au rendez-vous, il n’y a en fait pas d’eau chaude… On changera d’hôtel 3 fois pendant notre séjour. Au gré des pancartes et des prix. On passera d’une chambre clean avec piscine à 350000 à une autre moins bien mais toujours avec piscine à 250000 pour finir dans une chambre avec beaucoup de charme (chose rare) sans piscine (mais le temps est plus à la pluie qu’au soleil) à 150000. Comme quoi ne jamais écouter quand on vous dit que tout est complet !
L’interminable trajet pour venir ici doublé d’un mal de ventre à vous clouer au lit auront raison de notre motivation. C’est la fin de l’année, on est fatigués de courir partout du coup sur un coup de tête on décide d’aller directement à Bali en avion.On tente quand même une visites des alentours mais fasse au prix d’entrée de Borobudur et notre lassitude des temples, on choisit plutôt de faire un tour en scooter au hasard dans les rizières. Et c’est vraiment superbe et ça fait plaisir tous ces sourires à chaque virage.
Yogya c’est quand même le petit plaisir du ventre. On élit d’abord domicile au Via Via, sorte de rendez-vous bobo du coin. Ici c’est bio et avec de bonnes intentions (pas de pailles, du refill de bouteille…). Pour ne rien gâcher les repas sont bons et les serveurs très sympas.Notre 31 se passe autour d’une énorme pièce de bœuf saignante comme on n’en a pas mangé depuis longtemps. Ça fait un bien fou. Et comme c’est le resto de notre hôtel on y revient pour les pizzas ou le confit de canard, sans parler de la salade au chèvre chaud.
Finalement on n’aura pas vu grand-chose des merveilles de Java, mais parfois il faut savoir déclarer forfait et faire comme tout le monde : avion et Bali !
Bali
Kuta
Java, Jakarta et Jogyakarta

28 Dec.

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Lac Toba


