
Les gens en maillot de bain
ne sont pas (forcément) superficiels
On les attendait depuis un bout de temps. Après 4 mois dans le froid ou presque. Après avoir
croisé nombre de lagune et cascades dans lesquelles on n’a pas pu se baigner, on était
remontés à bloc pour les iles ! On s’y voyait déjà, sable blanc, eau verte, poissons multicolores…
et on n’a pas été déçu du voyage.
Arrivés de nuit à Chumphon sur la côté, nous finissons notre nuit sur les bans de la station de bus. Vers 6h le pick up ouvert aux quatre vents (chauds) vient nous chercher et on entame le traditionnel tour des hôtels auquel nous ajoutons un stop à la gare ferroviaire. Originalité on fera le même tour deux fois, certains touristes changeant à chaque arrêt de pick up. On ne sait pas bien pour quoi.Une fois tout le monde serré dans le camion nous fonçons au port pour embarquer sur un petit bateau.
Les sacs sont entassés sur le pont et recouvert d’une bâche étanche. La plupart des touristes fonce s’installer à l’intérieur, on parie sur le pont et son air frais. Une heure plus tard on ne regrette pas la décision, debout à scruter l’horizon dans la houle, on voit sortir tous plein de monde avec son petit sac plastique. Le mal de mer gagne du terrain au fur et à mesure parmi les voyageurs.
Arrivés sur l’ile nous prenons le petit dej dans un bistrot français. Entre deux pains au chocolat (succulents) nous alpaguons le patron (français) pour lui demander des conseils. Et là on apprend qu’ici il pleut depuis deux semaines, et que la partie ouest de l’ile (où on comptait dormir) est probablement inaccessible, les routes étant impraticables. Plan B, on dormira ailleurs.
Bilan les 3 jours seront décevants. La pluie est de la partie très souvent. L’eau n’est pas vraiment translucide pour cause de pluie qui remue tout et de manque de soleil qui réduit fortement la visibilité. Le lézardage au soleil est fortement compromis et les plongées potentiellement risquaient d’être fortement décevantes.Au bout de 3 jours de désillusion et de guettage d’amélioration de la météo nous décidons de quitter les lieux pour tenter notre chance ailleurs. On aura d’autres occasions d’aller à la plage pendant le voyage.
Le chemin du retour est mouvementé. Nous commençons par faire la queue au port sous une pluie battante. Le bateau n’ayant pas de pont accessible nous prenons place à l’intérieur avec une bonne clim. Sitôt éloignés des côtes nous commençons à sentir le bateau tanguer. Aux premières secousses les gens rigolent, un peu effrayé comme dans un grand huit. Au bout de quelques minutes, ils rigolent un peu moins. Moi je suis morte de peur. Il y a des creux énormes. Je sors l’iPod avec du bon jazz dessus pour me détendre (et oui le jazz ça détend) et je ferme les yeux. Au bout d’un moment je dois me résoudre à les ouvrir, si je ne veux pas avoir le mal de mer. Luttant entre la peur et le mal de mer, je scrute l’horizon. On arrivera sans et sauf sur la terre ferme, mais toujours sous la pluie. On se jette dans le bus tous mouillés et nous voilà repartis.
Malaisie
Georgetown
Koh Tao ou le paradis sous la pluie

20 Nov.

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Chiang
Mai


